Je me suis donc reposé, et je me suis réveillé en sursaut avec des drôles d'images dans la tête, et me rappelant avoir vu la veille un vieux four traîner aux alentours de la ville. Je suis donc sorti illico le chercher afin de voir s'il était possible de le remettre en état, et, Ô miracle ! C'est une totale réussite, on enchaîne la créations de bons p'tits plats, et personne n'a encore été malade. Touchons du bois !
Sur le chemin de mon retour en ville, le four sous le bras et mon sac gorgé de ressources, j'ai pu assister à une scène peu banale. Aker fouillait aux environs de la ville à la recherche de souches de bois et de débris métalliques supplémentaires, quand Max arriva, la bave aux lèvres et se jeta sur Aker. Il paraissait comme étant possédé, un sourire narquois jusqu'aux oreilles, pendant qu'il assénait de coups le fouineur, trop surpris pour se défendre. Tandis qu'il s'acharnait sur la victime, il hurlait des noms, il les répétait, inlassablement.
Je n'avais jamais entendu parler de ces personnes, d'où ma stupeur et mon incompréhension. Le temps que j'arrive à proximité de la scène, Max s'était déjà enfui en ville en ricanant. Aker quant à lui était au sol, blessé et mal en point. Le reste des citoyens fut rapidement mis au courant de la situation, beaucoup d'incompréhension et de colère se lisait dans leurs visages. Max était retourné dans sa tente, il semblait apaisé et s'amusait avec une chaîne et tenait d'étranges propos.
La décision de l'exclure de la ville a tout d'abord été prise, le temps que l'on sache ce qu'on allait faire de lui. Le donner en tant que nourriture pour les zombies a tout d'abord semblé être la meilleure solution. Ses crises hystériques et fanatiques pouvant se reproduire à tout moment, il fallait rester prudents. C'est alors que la solution de le faire cuire dans le four fraîchement ramené apparût comme étant la meilleure. On allait le pendre au préalable, avant de le faire cuire, afin qu'il soit transi et raide, et qu'il nous fournisse une viande ferme. La chair tendre, on laisse ça aux faibles. Gantzer était même prêt à parier, que lorsque l'on pend quelqu'un, le pendu se défèque pitoyablement dessus en vivant son dernier souffle. Les paris allaient bon train, un rien nous amusait, malgré la tension palpable.
A l'heure où j'écris ces quelques lignes, Max est toujours en vie, satisfait de son acte. Son apaisement actuel laisse difficilement croire qu'il a été capable d'actes de telle folie et de telle barbarie le jour même. De toutes façons, les temps sont trop durs pour qu'on laisse place au moindre doute, il devait mourir ce soir, et il le savait.
Je retourne voir les autres citoyens pour assister à la pendaison, je ne manquerais ça pour rien au monde ! Enfin un moment de joie et de détente convivial, suivi d'un banquet à la viande humaine délicatement préparé par votre serviteur ...
Teia, la folie gronde, mais on ne se laissera pas abattre, ça non !
Teia