Un nuage de poussière, comme si on fouillait le sol... On dit que cette Ville ne serait constituée que de Fouineurs...

lundi 1 mars 2010



jeudi 4 février 2010

Jour 25

Eh bien, ces derniers temps la folie a touché beaucoup de monde dans notre contrée.
Entre pendus et cyanure, la quasi-totalité de la ville courait partout dans la ville.
Sans parler de Gandalf qui courait et criait sur la place de la ville avec Olalalaf, « mais vous êtes fou ! ».
Bref, un mini projet d'épuration a été mis en place à cause des personnes qui, au bout de 20 jours de vie commune, sortaient seulement le bout de leur nez, à la vue d’une liste inscrite sur le tableau. Liste qui avait pour nom « pendu ».


Au cour de l’après midi, après que tout le monde ait finit de manger son bout de viande, Rakimor, devant toute cette pression, a demandé à Ben de venir avec lui aux portes de la ville.
Après l’avoir soupçonné d’être le grand chef d'orchestre de cette manigance, il s’en ait pris à lui physiquement.
Dhoy et Dayn se sont aussitôt empressé d’aller les séparer.
Sentant venir son bann, Rakimor, s’est enfin aperçu qu’il n’avait rien à faire ici.
Suivant son acte plus qu’intelligent, il a aussitôt continué dans sa lancée et a gobé du cyanure.

Après ça, Apokaliptik, profitant du chaos, s’est amusé à jouer avec la marchandise de la banque, chose qui n’a pas plus à Haargnold, celui-ci s’est empressé de clamer le bannissement. Après un débat fort long entre ceux-ci, le reste de la communauté a pris le parti d’Haargnold. Résultat : 2 bannis. Dans le même moment, Shifty a eu également l’immense honneur de recevoir ses dernières plaintes. Il fut bannit pour avoir un peu trop conservé de matériel important dans son coffre. C’est les pieds sous sa table que Sifty continue de faire rire la ville. Ne prenant pas sa situation au sérieux, il fait prospérer son existence en nous racontent des blagues apportant la bonne humeur.

Plus révolté que jamais, Apo avait menacé la population de se venger. C’est après avoir découvert des plans douteux, que la machination d’Apo avait été découverte.
Ne cessant de montrer son mécontentement, il fut pendu dans la soirée.

Dans toute sa splendeur, Brounie s’amusa à fabriquer dans son coin un important chantier consommant beaucoup d’eau. Elle s’est vite retrouvée assaillie de quolibets, même si certains ont essayé de la défendre, en vain. Certains témoigne même que Teia l’aurait trainé dans la boue en lui tirant ses long cheveux, qui ne brillaient plus de mille éclats.
La pendaison de celle-ci a donc suivi juste après celle d’Apokaliptik. On aura noté qu’elle eu un dernier mot d’amour pour l’homme qu’elle a idolâtré pendant toute cette ville, Yake.

Une sépulture aménagée a été conçue par celui-ci, il a bien entendu coupé ses membres pour éviter qu’elle ne se réveille en pleine nuit pour nous croquer !
Une statue en forme de Yake a aussi été retrouvée dans la maison de Brounie, statue entouré de bougies, nous nous somme aussitôt demandé comment elle avait déniché ces bougies. Il s’est avéré que c’était de la cire d’oreille …

C’est pour finir en beauté qu’Eldar, après avoir été banni, s’est retrouvé la tête avec une corde bien ficelée autour du cou.
La potence fut construite par Ben qui y mit le cœur à l’ouvrage. Je l’ai vu de mes yeux quand il a pris lui-même une planche et l’a taillée en poutre plus que solide sans même utiliser la scie.
Ses mains ensanglantées et pleines d’échardes furent soignés par Wolf notre médecin.
Les dernières paroles du sujet furent « c’est vous qui avez la plus grosse ! ».
Personne n’a réellement compris le sens caché des cris de cet Elfe.

Sur cette journée fort sympathique, je décidais d’aller la finir dans la maison de RockLeeKun pour jouer un peu avec la console de jeux primaire qu’il avait confectionnée à l’aide de 8 radios et quelques composants électroniques.



Gantzer (RockLeeKun & Teia)

dimanche 31 janvier 2010

J22

- Ils sont de retour !
- Ils sont de retour !

Mr Twilinghast affolé court dans les allées de notre camp fortifié en hurlant la mauvaise nouvelle à qui veux bien l'entendre et même aux autres...

Crise de nerf ou sombre réalité ?

J'avale quatre à quatre les marches menant à notre tour d'observation préférant me faire moi même un avis sur la question.
Effectivement, ces enfoirés de putrides grouillent à perte de vue, recouvrant l'horizon dans toutes les directions, nous promettant une mort certaine d'ici peu.

Vingt deux jours que nous nous sommes réfugiés ici.
La liesse des premiers jours a laissé place à une incertitude grandissante. Combien de temps encore pourrons-nous espérer les repousser ?

Le désespoir gagne la ville.
Nos ouvriers sont désœuvrés, et comme chacun sait, l'inactivité finit par saper le moral des troupes.

Cela fait maintenant quatre jours que nos ingénieurs n'ont pas réussi à pondre un plan de chantier correct pour améliorer nos défenses. A croire que nous avons épuisé leurs ressources en premier.
Durant près de vingt jours, ils ont rivalisé d'ingéniosité, mis au point de nouveaux systèmes défensifs, ont permis la réalisation de projets qui paraissaient totalement insensés lorsqu'ils nous les ont proposés. Et aujourd'hui plus rien...
Il n'y en a pas un seul capable de nous donner le moindre espoir.
Chacun a encore une ou deux petites idées en réserve mais rien de vraiment intéressant apparemment. Pour une fois ils sont unanimes, ces constructions ne seront jamais assez solides pour passer la nuit alors à quoi bon ?!

Quatre jours sans idées c'est plus qu'il n'en faut pour que nos ouvriers sombrent dans la drogue et la dépression.
Les tensions s'accumulent, suspicions et provocations sont maintenant monnaie courante. Les rixes sont quotidiennes, à croire qu'il vaut mieux s'entretuer plutôt que de se faire dévorer...

Préoccupé par la situation, le général Cursed Wolf a bien tenté de leur donner quelques directives pour leur fair oublier leur triste quotidien : "Transformez des ressources à l'atelier jusqu'à nouvel ordre !".
Mais ils ne sont pas encore tous fous, ils se rendent bien compte qu'il n'y a plus d'espoir, qu'il n'y a plus rien à faire et que nous croulons sous les matériaux que nous n'utiliserons malheureusement jamais...

Pour se changer les idées, certains ont tenu à nous accompagner en expédition. Teia, en vrai guide de l'outre monde, s'est chargé de diriger tout ce petit monde vers un ancien site de fête foraine. Un peu de tir sur ballons et un petit tour de train fantôme, un joli programme pour une première sortie.
Heureusement qu'il a eu la présence d'esprit de vérifier leur paquetage avant de sortir... Entre ceux qui n'étaient parti que pour un pique nique avec juste un sandwich en poche et ceux qui avaient paré à toutes les situations possibles blindant leur sac de bandages, d'ouvre boite, de tournevis... on sentait bien qu'ils n'avaient jamais parcouru le désert.
Teia s'est un peu arraché les cheveux mais a réussi à ramener tout le monde au camp.

Pendant ce temps là, avec Dhoy et Haargnold, nous avions pensé que nos chances de survie s'amélioreraient si nous exterminions massivement les zombies.
Nos derniers relevés faisaient état d'une forte concentration de putrides dans le secteur Nord Ouest et nous avions donc décidé de mener une action punitive pour se débarasser de cette menace.
A l'arsenal, nous avons été rejoints par Phybz, Gantzer et Midvari qui avaient eu vent de notre projet et souhaitaient assumer leur part du sale boulot.
Il a fallu se rendre à l'évidence, notre arsenal n'est pas encore assez développé pour que nous sortions tous les six en même temps.
Qu'à cela ne tienne, nous avons formé deux équipes et organisé un concours entre nous pour savoir qui serait le légendaire sanguinaire.
Bombes à eau explosives, aquasplashs, tronçonneuse, pistolets. C'est ainsi équipé que nous avons traversé le désert et la horde. Nous en avons massacrés plus de deux cent et c'est avec une certaine fierté que nous sommes rentrés couvert de sang en ville.

Quelle déception de voir que notre massacre à la tronçonneuse se solde par un échec.
Mr Twilinghast a raison, ils sont revenus, toujours plus nombreux.

- Faites chauffer la tronço, y'a du taf !



Ben52

mardi 26 janvier 2010

Jour 18: Cimetière de la pelle oubliée

Mes amis, l'heure est grave. Alors que le mal sévit parmi nous, qu'Aker a semé le trouble et le désordre, nos principaux leaders, pris de panique et convaincus que leurs pelles serviraient bientôt à creuser leur propre tombe ont fui leur fonction. JE DÉNONCE CETTE FAIBLESSE car si nous n'avons pas état fort, la porte sera ouverte à toutes les sortes de bassesses que nous avons connues jusqu'à présent. C'EST POURQUOI IL FAUT IMPÉRATIVEMENT AGIR!!!

Je ne laisserai en aucun cas cette ville tomber entre les mains des malfrats qui se sont tout permis jusqu'à présent, laissant ainsi une grande place à la drogue, l'alcool et la décadence, achetant ainsi votre intégrité au prix du luxe. Sachez que désormais, la corruption n'a plus sa place dans cette ville. Nous assistons à un tournant, les fouineurs deviendront les plus grands héros que hordes ait jamais connus et je vous garantis que lorsque le cimetière de la pelle oubliée tombera, chacun se souviendra de cette ville comme la plus héroïque! Chaque habitant sera un véritable héros, et les gardiens et les éclaireurs ne seront que des pions pour montrer notre grandeur!


Bien sur, tout a un prix et la victoire aussi. C'est pourquoi il a fallu attendre que deux héros Smoof et Krokie, dont nous construirons des statues sur la place principale en souvenir de leur grandeur, meurent pour réagir comme il le faut. Aujourd'hui, pour éviter que des incidents tels que celui-ci se reproduisent, pour mettre fin aussi à toute cette corruption, toutes ces vendettas, j'ai décidé de prendre le pouvoir.
Pour qu'un état soit fort, il faut que son chef soit aimé, c'est pourquoi toute atteinte verbale ou physique à ma personne sera punie DE MORT! De plus, je garantis à toute opposition une nuit magnifique dans l'abri de chantier qui se trouve au nord est de la ville.
C'est un tournant auquel nous assistons aujourd'hui, et il faut que chacun puisse dire: "oui nous avons connu des coups durs, mais après la prise de pouvoir de Wolf le magnifique, l'unité était parfaite, nous nous aimions, et c'est grâce à ça que nous avons survécu et sommes allés si loin"
Vous avez la volonté de finir ce Choc des Héros comme il se doit? Alors écoutez la voix de la sagesse et je peux vous assurer que vous ne serez pas déçus. Je vous communiquerai dès demain mes projets pour faire en sorte que cette ville soit de loin la plus organisée.


Vive Votre Chef, Vive Wolf !



CursedWolf

Jour 18 - Vendetta

Un mal de crane assourdissant me réveilla alors que le soleil était déjà haut dans le ciel.
Les marteaux des ouvriers résonnaient sur les murs de la ville, s'amplifiant pour finir de me torpiller le cerveau.
Tant bien que mal, je me mis sur pieds. Les yeux embués, la bouche pâteuse, une nouvelle fois je pestais contre l'alcool frelaté d'Haargnold.

Il était temps de sortir, de s'activer vainement dans l'illusion de repousser les putrides.

Habillé mais loin d'être frais, mes pas me conduisirent chez Smoof, mon frère d'arme. Impossible d'entreprendre quelconque tache tant que les rouages de ma cervelle ne se seraient pas remis en mouvement.
J'avais besoin d'entendre ce qu'il s'était passé en ville pendant mon absence comateuse tout en espérant pouvoir profiter d'un bon bout de fromage.

Malheureusement, en lieu et place d'une bonne tartiflette fumante, c'est une porte close qui m'attendait. Naturellement, je me rendis chez Krokie, sur de le retrouver dans son taudis en train de refaire le monde comme à leur habitude.

Un silence de mort s'échappait de la porte ouverte de la demeure de Krokie.
Intrigué, je jeta un coup d'oeil rapide à l'intérieur.
Pas de Krokie, mais un Gantzer en larme, assis sur le lit. Ses larmes souillaient une à une une vieille photo de Krokie prise lors du rituel qui avait suivi son passage à l'âge adulte.
Pourquoi Gantzer le boute en train se liquéfiait-il ?
Je pénétra dans l'antre obscur et sombre, prêt à me moquer du triste sir. Krokie l'avait-elle encore rejeté ?

- Hey ! C'est pas grave puceau si elle t'as encore envoyé boulé, t'en trouveras une facile un jour.

Ma blague vaseuse n'eut pas l'effet escompté.
Les larmes de Gantzer redoublèrent d'intensité et c'est ainsi qu'il m'apprit la mort de nos amis Smoof le fromager et Krokie la noobette.

- Ils n'ont pas pu rentrer en ville à temps. Leur expédition a mal tourné. Trop d'imprévus, trop de zombies, trop longue...
Mais tu les connais, ils aimaient le risque...

Estomaqué, je restai sans voix.
Le coeur serré. Sans savoir pourquoi, pour me rassurer sans doute, je prononçais quelques paroles dénuées de sens.
- Oui, leur dernier rodéo. Une belle fin pour eux.
- Mieux que pendu, c'est certain sanglota-t-il.
- Pourquoi dis tu ça ?
- Hier, Young a harangué la foule, les a calomnié, insulté devant tous nos concitoyens sans que personne prenne leur défense.
- Pardon ?

Les dernières brumes désertèrent mon cerveau en un instant.
- Peux-tu me répéter ?
- Young les a trainé dans la boue, les a accusé d'être des traitres, d'avoir trompé la ville pour mieux servir leurs intérêts personnels.
Les citoyens buvaient ses paroles, ils étaient prêts à les pendre tous les deux dès leur retour.
Ils les attendaient avec une corde, Ben !!!

Mon sang ne fit qu'un tour.
Encore ce Young. Cette langue de vipère avait décidément l'insulte trop facile.
J'avais déjà eu des mots avec lui. Nous ne nous portions pas dans nos coeurs mais ses propos m'indifféraient jusqu'à ce triste jour.
Mais on n'insulte pas impunément ma famille.
Il était temps de s'expliquer.

- Viens Gantz', nous allons régler ça !

La rage avait pris le dessus.
Le sang bouillonnait dans mes veines, mes plus sombres instincts animaux refaisaient surface et il m'était impossible de les renier ou de les refouler, j'avais soif de vengeance.

D'un pas décidé nous traversâmes la ville en direction du taudis de Young, bien décidés de le passer à tabac.
Nous croisâmes Teia, qui rejoignit rapidement notre cause après quelques explications.

Finalement, nous n'allions pas le rouer de coups, la mort serait le seul moyen de laver l'affront fait à la famille.
Un détour par la banque nous permis de récupérer l'instrument de la vengeance, une belle chaine à peine rouillée.

Arrivé devant chez lui, il ne nous fallu pas longtemps pour régler nos différents.
Rien ne sert de discuter avec cet hypocrite a ajouté Gantzer.
Rapidement maitrisé, nous le portâmes jusqu'à l'échafaud de fortune construit à la hâte.
Son sort s'est réglé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Haut et court !
Pour l'honneur !
Pour la famille !

Le corps de Young gisait dans la poussière, son visage figé dans un dernier rictus hautain.
En guise d'extrême onction, je pissa sur son cadavre encore chaud et tourna les talons, l'abandonnant aux corbeaux et autres charognards.



Ben52

Jour 18


mardi 19 janvier 2010

Jour 9

L'activité en ville est toujours aussi impressionnante. Je trouve ça moi-même plaisant de m'installer un moment dans les hauteurs afin d'observer le Cimetière dans son ensemble. Les moins bavards participent activement à l'amélioration de nos remparts ou à la transformation de ressources, tandis que les plus agités ont ce besoin vital de se dégourdir les pattes en expédition.

Le bruit provoqué par les pelles qui s'entrechoquent avec le sol pierreux peut être perçu comme une parfaite harmonie par les plus mélomanes, ou au contraire peut être rapidement agaçant aux oreilles de tous ceux et celles qui sont fatigués et tendus. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux.

Nous faisons tout ce qui est en notre possible pour divertir les personnes les plus à cran, on a même monté une pièce de théâtre qui a été un flop total étant donné la médiocrité des acteurs présents dans le bidonville. Seul MrT, qui est plutôt bon public, a su apprécier la prestation, malgré des signes d'ennui flagrants tout au long de la représentation.

Face à toute cette agitation, certains ont du mal à tenir le coup. Le fait de voir des gens s'agiter en permanence, c'est vrai que c'est épuisant. On a tenté de comprendre les raisons du suicide de Dinofee hier soir, en vain. La lutte pour la survie étant un travail de tous les instants, elle devait être trop faible et n'a pu faire face à tant de stress. Les animations ont donc été remises en cause dans leur ensemble. J'ai détruit de mes propres mains la roue de la fortune que je m'étais tant embêté à fabriquer. On a même mis en place une cellule d'aide psychologique pour parer à un futur événement du genre.

Certains parlent même de tabula rasa, détruire pour mieux reconstruire, voilà comment je vois les choses du haut de ma tour en cette soirée orageuse.



Teia

Jour 7

Je ne saurai sans doute jamais ce qui me poussa, ce matin là, à entrer dans la tente de Trankill.
Mais en découvrant à l'intérieur ce bloc de papier immaculé, une furieuse envie d'écrire s'empara de moi.

Ecrire... Ecrire pour ne pas perdre la raison, pour ne pas sombrer dans les abysses du monde apocalyptique qui m'entoure...


Ca doit faire environ une dizaine de jours que nous avons trouvé refuge ici.
Seule l'attaque quotidienne de ces êtres putrides nous permet de ne pas perdre totalement la notion du temps qui s'écoule.

Malgré tout, nous sommes plutôt bien organisés pour faire face à ce terrible ennemi.
Certes il y a bien une une dispute à propos d'un pistolet à eau, chose qui pouvait paraitre si puérile autrefois! Mais ici, il est question de survie à chaque instant, nous sommes déboussolés, les repères qui guidaient nos vies antérieures se sont effacés pour laisser place à l'horreur et à une incroyable soif de survivre.


Sous l'impulsion de Ben, il a même été décidé de lancer des expéditions punitives chaque matin.
Je fut un des premiers à y participer: ça fait tellement de bien de se défouler sur ces morts vivants qui cognent à nos portes chaque soir toujours plus nombreux.

Ce fut un vrai carnage hier, j'ai dû réduire en poussière une bonne trentaine de zombies autour de notre campement. Il parait que certains de mes camarades d'infortune en ont pulvérisé plus de cinquante!


Chose amusante, RLK était tout fier de nous montrer sa dernière "invention" : il a réussi à construire une sorte de catapulte géante.
"Ca va poutrer sévère!" a t'il simplement déclaré, un sourire narquois au coin des lèvres.

Mais il nous a interdit d'y toucher, ou même de s'en approcher, lui seul pourra s'amuser avec...
A la grande deception de Brounie, qui a lancé d'un air dépité : "zut, j'aurais bien voulu balancé Yake sur la tronche des zomzoms avec la catapulte, dommage!"


Quand Teia nous a faire part de son projet de construire une fausse ville, une sorte de leurre pour les zombies juste à coté de notre camp, je me suis dit que le soleil avait dû lui taper trop fort sur le crâne, mais tout le monde a trouvé cette idée géniale...

Insensée, mais géniale.

Ne perdraient ils pas tous la raison?

Malgré tout, nous faisons face à l'ennemi.
Mais l'ennemi est-il toujours celui qu'on croit? L'ennemi n'est-il pas deja parmi nous?

L'horreur qui nous entoure semble avoir été trop dure à supporter pour Dinofee en tout cas...
Elle qui semblait depuis quelques temps sombrer doucement dans la folie a fini par avaler un cachet de cyanure.
Le regard flou, presque mélancolique de Dinofee s'est éteint en même temps que le jour.

C'est peu être mieux ainsi après tout... Choisir sa mort c'est un luxe qu'on ne peut pas s'offrir lorsque l'on a décidé de survivre à tout prix.



Dim.

Cimetière de la Pelle Oubliée, Jour 7

Sainte Souche, priez pour nous, valeureux Fouineurs. Ne considérez pas cela comme de l’égoïsme : Certes la nature nous a déjà beaucoup gâtés, mais nos esprits sont encore loin de la pureté de la Souche.
En effet… La ville connait une effervescence malsaine. Certains feront les sains d’esprits en vantant la joie ambiante, les animations bon enfant et l’amitié omniprésente qui donnent à la ville une atmosphère paisible et enivrante.

Mais ceux-là sont tout juste bons à se voiler la face. En voulant faire ma promenade quotidienne au réveil, je n’ai pas pu passer une rue sans assister à un concours de « Kikalaplugrosse » (le plus emballé était un certain Yake, qui n’avait cependant, de ce que j’ai pu voir, aucune commune mesure avec son homonyme animal) ou à une discussion à faire frémir les oreilles de la moindre petite Souchenette (une fille, une fillette !, c’était quoi son nom déjà… un truc qui se bouffe je sais, ça m’avait donné faim… bref, et qui racontait à un homme… d’un certain âge, qu’elle en avait « des plus gros que celle qui les montrait sur la place hier soir »).

Perturbant. Et choquant ! Ne sommes-nous pas censés être ensemble pour représenter avec fierté la classe des Fouineurs ? Les plus grands héros de ce monde ! Héros ! Je ne comprends pas…
Et encore, ce que je trouve de plus alarmant, c’est qu’ils trouvent cela normal. Des paroles outrancières sortent de leur bouche sans même qu’ils ne s’en rendent compte ! Exemple, j’ai assisté silencieusement à une discussion entre Midvari et Teia. Eux je les connais, ils font partie des « grosses têtes » de la ville, de ceux dont tout le monde entend parler. Hé ben, c’était pas du joli… J’ai pas trop suivi mais ils devaient certainement parler de la ville, des chantiers, tout ça. J’ai entendu le premier affirmer que « c’est bien que ça tourne un peu ». Honnêtement, je me suis demandé de quoi il parlait pendant quelques secondes, avant de me persuader que c’était mieux que je ne sache pas. Après avoir repris mes esprits, j’ai entendu le second dire, mot pour mot : « le seau de merde c’est très bon ». Désolé pour la grossièreté, mais c’est par pur soucis de transparence. Comprenez mon choc ! Des citoyens aussi respectables…

Cependant, je ne crois pas être le seul à ressentir cette atmosphère morbide. J’ai entendu parler d’une espèce de course, j’suis donc allé la voir. Quand j’arrivais, un certain Ben, grand bonhomme un peu rustique, tapait dans tout ce qu’il trouvait en grognant. « Moi au moins, je sais où traine ma femme ! Sale bande de cocus ! », c’est ce que j’ai entendu. Mais j’ai pas cherché à comprendre.

A part ça rien de spécial en ville. On a toujours pas élucider le mystère de la Souche, mais il y a tellement de fanatiques que ça me paraissait inévitable… En même temps, qui n’en rêverait pas ? Une Souche perso, sous ta tente, pour toi tout seul… C’est… Mmh… Ah ! Ca y est, cette ville m’a pervertie… Sainte Souche, ayez pitié de moi…

Ah ? Tiens, c’est l’heure. J’entends du remue-ménage vers la porte… Je les reconnais à la voix maintenant. Gantzer et RockLeeKun… Toujours les mêmes à se battre pour recevoir tous les honneurs de la fermeture. Un vrai petit couple…



Krokie

Jours 6

« Et bien qui eu crut que nos recherches d’hier se soit réalisé.
Cette nuit notre météorologiste a veillé et il aperçue des bourrasques qui ont complètements retourné le sol au nord. Avec des théorèmes compliqués la circonférence de la zone à fouiller serait approximativement sur une amplitude d’algorithme spontané.
Si on en croit le degré de largage …. »

« Wopopop !! Ferme-la un peu, elles sont où les régéns ? »

« Euh au nord. »

« La prochaine fois que tu me refais un truc dans le genre j’te jure que j’te cogne ! »

C’est sur cette petite touche plutôt insolite qu’a commencé la journée d’aujourd’hui.
Je ne sais pas pourquoi mais apparemment notre instincts nous a réunit devant le tableau de la ville

un plow est sortie seul, on sait dit qu’on s’en occuperai plus tard.

Après ça Gantzer s’est mis devant les autres et a commencé à donner des indications concernant les sorties, il a dit qu’il y aurait deux groupes et qu’on devrait se séparer de façon à ce qu’on puisse tout éreinter en peu de temps.
Tout le monde a dit ce qu’il avait à dire, sauf peut être Midvari qui n’est pas très loquasse, il note tout sur un carnet qu’il emporte partout avec lui. Impossible pour moi de voir de quoi il s’agit, et de toute façon il écrit mal.
Yake a ensuite aidé Gantzer à tout organiser, ils ont fait beaucoup de Krokie sur le tableau et je pense avoir comprit de quoi il retourne, si tout fonctionne bien ils auront complètement vidé la zone.
C’est de bombes à eau que c’est équipé chacun des deux groupes, le groupe de Yake est partie sur le front de l’Est et les autres sur l’Ouest avec smoof et Ben.
Moi je ne sors pas j’ai trop peur.

Ah oui petite anecdote, Brounie est arrivé en retard pour l’expédition de Yake, elle n’a rien suivit, j’suis sur que ça va mal se passer.

Je suis repartie me coucher car j’étais un peu naze à cause de la journée d’hier.

Dans l’après midi je me suis réveillé, j’ai allumé la radio (radio que j’ai réussi à extirper de la banque avec l’aide de Lecroustillant) bien sympa d’ailleurs, je lui ai même volé une pile.
À la radio j’ai entendu des cris, j’ai reconnu immédiatement la voix paniqué de Brounie, elle disait qu’elle avait laissé Shifty seul sur la zone et qu’il y avait trop de zombis et patati et patata … je me suis empressé d’éteindre cette radio.
J’étais vraiment content d’avoir deviné qu’elle ferait une bourde.

Tout content de moi j’ai été un peu bosser à « l’atelier », fin tu parles, on a que deux scie et encore y’en à une qui est cassé. Pfff Il me fait bien marrer l’écriteau avec écrit atelier.
Ah oui et j’ai aidé Family à fixer un matelas aux parois de la ville, au moins je saurai où il est quand y’aura plus personne en ville.

C’est quand l’envie de boire m’a prit que les autres sont rentrés, j’ai été étonné de voir que le groupe où se trouvait Shifty est rentré au complet, dommage j’avais vu une souche de bois posé sous son lit de camp.
N’empêche, je suis obligé de constater qu’ils ont bien travaillé, chacun a ramené de quoi barricader les murs de la ville, même Brounie est ressortie pour aller en chercher un.

Non mais quand je les regarde tous assit au tour du minable feu de camps, à se raconter des blagues, quelle bande d’hypocrites sournois et mesquins.

Bon moi j’vais me coucher.



Gantzer

mercredi 13 janvier 2010

Journal de bord - 5ème journée

Cela fait maintenant 5 jours que nous sommes réunis dans ce bidonville fortifié, et je dois dire que tout se passe bien.
L'ambiance est plutôt détendue contrairement ce à quoi je m'attendais. Les gens se parlent beaucoup et rient ensemble. Le courant semble passer. Ainsi pratiquement aucune dispute n'a éclatée depuis le début de notre aventure. La seule chose qui a failli nuire à cette bonne ambiance a été pendu. Il s'agissait d'un type nommé Max qui s'était jeté fou de rage sur quelqu'un pour l'agresser. Une sombre histoire "d'honneur de la famille" ou je ne sais quoi. Mais peu importe, après avoir fait preuve d'une telle violence son châtiment était amplement mérité.
Une chose en particulier contribue à la bonne humeur générale qui nous aide à tenir : hier, Kizu a trouvé un vieux lecteur K7 encore en état de marche dans le désert, ainsi qu'une grosse boite emplie de cassette. Je ne sais pas à qui appartenait tout cela mais il ou elle avait de super goûts musicaux. C'est vraiment agréable de tous se réunir dans la vieille bicoque qu'a aménagé Haargnold pour en faire un bar et d'écouter de vieux classiques en sirotant un bon alcool.
Il y aussi autre chose qui fait plaisir à voir, c'est que certaines personnes ici ont vraiment l'esprit fertile pour trouver de quoi occuper nos soirées. De nombreux jeux de dès ou de cartes sont organisés tous les soirs, et je suis heureux de voir que certains ont encore moins de chance que moi pour les jeux de hasards. Ben notamment. Le pauvre perd tout le temps. Mais par contre, il a le flair pour les expéditions, c'est quelque chose qu'on ne peut pas lui retirer. Il a le truc pour dénicher de quoi fabriquer les plans de chantiers concoctés par les quelques mécanos du village.
Je fais mon possible pour contribuer à la communauté aussi, que ça soit sur le plan du travail à fournir ou sur le plan spirituel si je puis dire. En l'occurrence, j'ai décidé d'organiser un espèce de tournois à l'instar d'un vieux collègue pour qu'on puisse s'amuser un peu. L'idée peut sembler saugrenue mais j'ai décidé de me lancer dans le dressage de poulet pour pouvoir ensuite faire des combats. Certains me prennent pour un fou, mais je m'en moque, je tiens à mon idée.

Pour en revenir à un sujet un peu plus sérieux, et pour noter à quel point notre équipe est talentueuse, il doit être consigné dans ce journal que l'expédition d'hier soir fut un succès total. Nos fiers expéditeurs sont revenus avant même le lever du soleil, les sacs pleins de ressources. "Ils restent plus rien dans cette zone !" qu'ils nous ont dit en rentrant. Personne en ville n'a encore compris comment un tel exploit était faisable. Une rumeur dit qu'ils se sont drogués une fois sur place, mais tous nient en bloc.
Il faudrait jeter un œil au registre de la banque pour vérifier si rien ne manque. Mais je pense que même si c'était le cas, on ne leur en tiendrait pas rigueur tellement cette expédition fut un succès...



Midvari

lundi 11 janvier 2010

Jour 4

Après ma journée de fouilles, je rentre me reposer un moment dans ma tente dans le but d'écrire mes quelques lignes quotidiennes. J'arrive devant ma tente et je remarque quelque chose qui ne semble pas normal, la fermeture éclair que je descends méticuleusement jusqu'au sol en temps normal n'était pas tout à fait au même endroit. Je me précipite dans ma tente, aucune de mes possessions n'a pourtant disparu.

C'est encore interloqué que je m'empare de mon journal, je tourne les pages poussiéreuses et que vois-je ? Quelqu'un s'est amusé à écrire dans mon temple sacré. Je lis en diagonale le récit, et comprend rapidement que Gantzer qui en est l'auteur. Je trouve son récit touchant et vrai, aussi je décide de m'en servir de base pour conter les périples du Cimetière.

Aujourd’hui en ville, ce n’est pas l’ambiance qui a manqué.

Les festivités d’hier sont finies, les théories sur l’extériorisation des parties internes et fécales de Max se sont révélés exactes. Mais passons ... C’est avec mépris et dédain que certains citoyens ont pris l’exclamation de Young « On s'est bien marré » à propos du pendu de la veille et du festin qui a suivi...

Immédiatement après que les Hordes soient reparties bredouilles, nous nous sommes empressés de partir explorer la zone située au Nord-Est. Le scrutateur que nous avons installé semble fonctionnel puisqu'il nous a permis de connaître la direction des vents et de cibler nos recherches. Les fortes tempêtes nous ont permis de déterrer de nombreux autres objets utiles afin de protéger la ville. A noter que Midvari a trouvé une grosse douzaine de poules aujourd’hui, un record disent certains. Ces poules ont la particularité d'avoir un aspect des plus étranges. Nous allons les étudier avant de les manger, peut-être pourrions-nous en tirer quelque chose d'autre, qui sait ?

Au centre du Cimetière nous avons installé un foyer qui nous réchauffe pendant les froides nuits. Ce foyer est devenu le centre du village où presque tout le monde vient s'asseoir pour discuter après une longue et harassante journée. Nous parlons de tout et rien, nous organisons des jeux, bref l’ambiance n’est pas si morbide car cela nous permet un peu d'oublier les putrides qui cognent autour des remparts.

La nuit dernière, cela nous a même franchement amusé de les voir tambouriner sur les portes, en vain. Leur stupidité les rendait totalement ridicules. A ce moment là, c’est avec une grande confiance en lui que Yake est alors monté tout en haut de la tour de guet. Il a baissé son bleu de travail usé et a montré ses fesses aux zombies du haut de la tour (et à tous ceux qui voulaient bien les voir) « Et quelles fesses » a commenté Brounie, songeuse.

Après ce moment de franche camaraderie, nous avons fait cuire de la viande humaine à la manière de chamalows, soigneusement découpés dans le cadavre de Max. Nous nous sommes raconté des légendes de Gardiens et Éclaireurs. Étant donné qu'il n'y avait pas grand chose à raconter, nous nous sommes couchés tôt.

Nous sommes partis dormir dans la bonne humeur, le sourires aux lèvres. Pour beaucoup nous avons l’impression d’avoir toujours vécu ensemble, ce sentiment était fort agréable. Certains se battent déjà pour avoir leur place dans les tentes féminines qui sont peu nombreuses. D'autres encore vouent une attirance toute particulière et tout aussi étrange aux vieilles souches de bois pourries, nombreux sont ceux qui ont orné leur modeste demeure de ces souches. Une nouvelle religion est peut-être en train de naître ?



Gantzer & Teia

Cimetière de la Pelle Oubliée, Jour 3.

Depuis notre arrivée ici, de multiples discussions ont pris place dans notre bidonville, et hormis notre compétence à être très doués dans le grattage du sol, il s'avère également que nous avons pour beaucoup un point commun : l'amour de la bonne nourriture. Il faut dire aussi que les repas à base de biscuits rances et les brochettes de rat commencent déjà à nous lasser. Et lors des repas, chacun y va de sa petite remarque, la bave au lèvres ... « mmmh un steak de chaton ! », « un coulis de melons d'intestins mmmmmh ! ». On a donc décidé d'élire les citoyens plus aptes à être désignés en tant que cuisiniers pour le reste de la ville. Les plus expérimentés dans le domaine étant Sterenn, Kerwyn et moi-même. On a monté un petit atelier cuisine au sein de la ville où chacun possède un rôle précis. J'ai essayé de les convaincre de cuisiner nus, car c'est tellement plus agréable et cela pourrait être notre spécificité. Mais d'après eux, le soleil m'a trop tapé sur le crâne pendant ma journée de fouilles dans l'Outre-Monde, et il était préférable que je me repose.




Je me suis donc reposé, et je me suis réveillé en sursaut avec des drôles d'images dans la tête, et me rappelant avoir vu la veille un vieux four traîner aux alentours de la ville. Je suis donc sorti illico le chercher afin de voir s'il était possible de le remettre en état, et, Ô miracle ! C'est une totale réussite, on enchaîne la créations de bons p'tits plats, et personne n'a encore été malade. Touchons du bois !

Sur le chemin de mon retour en ville, le four sous le bras et mon sac gorgé de ressources, j'ai pu assister à une scène peu banale. Aker fouillait aux environs de la ville à la recherche de souches de bois et de débris métalliques supplémentaires, quand Max arriva, la bave aux lèvres et se jeta sur Aker. Il paraissait comme étant possédé, un sourire narquois jusqu'aux oreilles, pendant qu'il assénait de coups le fouineur, trop surpris pour se défendre. Tandis qu'il s'acharnait sur la victime, il hurlait des noms, il les répétait, inlassablement.




Je n'avais jamais entendu parler de ces personnes, d'où ma stupeur et mon incompréhension. Le temps que j'arrive à proximité de la scène, Max s'était déjà enfui en ville en ricanant. Aker quant à lui était au sol, blessé et mal en point. Le reste des citoyens fut rapidement mis au courant de la situation, beaucoup d'incompréhension et de colère se lisait dans leurs visages. Max était retourné dans sa tente, il semblait apaisé et s'amusait avec une chaîne et tenait d'étranges propos.




La décision de l'exclure de la ville a tout d'abord été prise, le temps que l'on sache ce qu'on allait faire de lui. Le donner en tant que nourriture pour les zombies a tout d'abord semblé être la meilleure solution. Ses crises hystériques et fanatiques pouvant se reproduire à tout moment, il fallait rester prudents. C'est alors que la solution de le faire cuire dans le four fraîchement ramené apparût comme étant la meilleure. On allait le pendre au préalable, avant de le faire cuire, afin qu'il soit transi et raide, et qu'il nous fournisse une viande ferme. La chair tendre, on laisse ça aux faibles. Gantzer était même prêt à parier, que lorsque l'on pend quelqu'un, le pendu se défèque pitoyablement dessus en vivant son dernier souffle. Les paris allaient bon train, un rien nous amusait, malgré la tension palpable.

A l'heure où j'écris ces quelques lignes, Max est toujours en vie, satisfait de son acte. Son apaisement actuel laisse difficilement croire qu'il a été capable d'actes de telle folie et de telle barbarie le jour même. De toutes façons, les temps sont trop durs pour qu'on laisse place au moindre doute, il devait mourir ce soir, et il le savait.

Je retourne voir les autres citoyens pour assister à la pendaison, je ne manquerais ça pour rien au monde ! Enfin un moment de joie et de détente convivial, suivi d'un banquet à la viande humaine délicatement préparé par votre serviteur ...

Teia, la folie gronde, mais on ne se laissera pas abattre, ça non !



Teia

vendredi 8 janvier 2010

Cimetière de la Pelle Oubliée, Jour 2

Le nom donné à notre bidonville a été accepté par tous, et désormais chacun a dans la bouche le nom de ce fameux Cimetière. L'ironie de ce nom a pris tout son sens dans la nuit, lorsque les Hordes vinrent marteler avec leurs membres décharnés nos maigres défenses faites de bric et de broc. Cependant notre muraille a tenu bon, et l'ensemble des citoyens contribue avec toute l'énergie possible à l'amélioration de nos défenses.

L'espoir de survie reste pourtant limité et cela se ressent chez les survivants les moins tenaces psychologiquement. « Mouais, pour sûr qu'on va tous crever demain soir », a commenté le citoyen Nathoule, sceptique. Le moindre élan de pessimisme créé immédiatement une vague de tensions, et l'accumulation de ce stress est, par chance, bénéfique. Du moins pour l'instant. L'esprit général est résolument communautaire, chacun a son mot à dire et chacun est à l'écoute.

L'exploration de l'Outre-Monde se poursuit, dès l'aube, chaque parcelle de terrain est soigneusement ratissée. Des groupes d'expéditeurs se forment pour plus d'efficacité, des bâtiments enfouis ont même été déterrés par les plus chanceux d'entre nous. Des piles de débris divers commencent à s'accumuler aux alentours de la ville, la vision de l'Outre-Monde depuis notre Cimetière est des plus apocalyptiques. L'absence de végétation, la poussière, les ruines de bâtiments et les monticules de tôles et autres amoncellements de planches laissent difficilement paraître que des hommes et des femmes vivaient paisiblement ici, avant que l'horreur ne se produise.

Nous sommes dans une véritable fourmilière, tandis que certains commencent à s'approprier la plaine désertique avoisinante et ramènent des ressources diverses, d'autres, plus manuels, bâtissent des édifices tous aussi bancals les uns que les autres. D'autres encore s'attellent à la transformation de ressources. Avec les deux vieilles scies à métaux rouillées ramenées dès la première journée par Brounie et Keao, on a même pu faire en sorte d'optimiser davantage la production de ressources de base. Nous allons construire de grandes choses !

Je vous laisse déjà, chers lecteurs, les fouilles dans l'Outre-Monde n'attendent pas, et même si nous sommes très efficaces et que nous ne laissons que très peu de zones inexplorées ; je dois user ma pelle au lieu de me reposer contre ce rocher et de prendre le temps d'écrire mon journal ... qui ne sera peut-être jamais lu par personne.



Teia

Cimetière de la Pelle Oubliée, Jour 1

L'appel radio lancé à l'attention de tous les plus grands fouineurs encore présents aux alentours fut lancé il y a de cela quelques jours. Le point de rendez-vous fixé était ce qui restait d'un grand bidonville, tout au nord du pays. Des rumeurs racontent que les zombies ont déserté le coin pour se diriger vers l'est, là où la résistance a plus de mal à s'organiser.
A l'écoute du communiqué l'idée me semblait bonne : le fait que peu de zombies rodent là bas était propice au développement d'une ville pas comme les autres. En effet ce projet de résistance était différent de ceux que je pouvais habituellement entendre sur les ondes, ceux-la même qui donnaient plus envie de tenter sa chance seul dans le désert qu'à plusieurs dans un trou à rats.
L'idée ici était de réunir uniquement des citoyens dotés de qualifications particulières et de fonder LA ville, celle qui tiendrait bon sous les assauts répétés des horreurs qui errent dans le désert.

Le bidonville reprend vie au fur et à mesure de l'arrivée des survivants. Pour le moment tout se passe pour le mieux. J'avoue avoir eu quelques appréhensions à l'idée d'être en présence de gens aussi expérimentés, mais elles se sont vite dissipées. Un nom assez cocasse a été attribué à la ville : "Cimetière de la Pelle oubliée". Un nom assez ironique qui, j'espère, ne se vérifiera pas.
Les fouines, comme on aime se surnommer entre nous, arrivent par grappe de 2 ou 3 maintenant que le grand rush des premières heures de l'installation est terminée.
Je crois reconnaître certains visages, enfin, certaines voix devrais-je plutôt dire. La plupart des fouines présentes ici sont des habitués des grandes ondes radiophonique.
L'organisation semble efficace à l'heure où je rédige ces lignes : les premières expéditions sont relativement fructueuses malgré l'impossibilité de mettre la main sur un quelconque bâtiment.
C'est assez drôle quand on pense qu'il s'agit pourtant là de notre spécialité.
Après ces quelques lignes, je m'en vais explorer le désert à mon tour, espérant avoir un peu plus de chance que mes comparses pour dénicher une ruine intéressante...



Midvari